Revue de presse : « Licencier pour boucler le budget? »

Licencier pour boucler le budget ?

  • Source: lavenir
  •                     Fanny Geeraerts
LESSINES – Des rumeurs de licenciements à la Ville circulent. Si rien n’est décidé, le bourgmestre confirme que plusieurs pistes sont à l’étude.

 

Après celle d’Ath, la Ville de Lessines pourrait être amenée à procéder à une vague de licenciement de personnel pour motif budgétaire. «Pourrait», car si les rumeurs vont bon train, aucune décision n’aurait été arrêtée pour le moment, selon le bourgmestre, Pascal De Handschutter (PS). « Nous travaillons sur la confection du budget 2014 depuis plusieurs semaines, et la situation est difficile, explique-t-il. Il est évident que l’emploi est le dernier poste auquel nous voulons toucher, mais la masse salariale représente 38 % de nos dépenses. Nous creusons toutes les pistes d’économies possibles. Malheureusement, certains postes sont incompressibles.»

Le bourgmestre pointe notamment le million d’euros par an que coûte l’Hôpital Notre-Dame à la Rose au budget ordinaire, en frais de maintenance et autres. « Il s’agit évidemment d’un joyau de l’humanité, mais c’est trop lourd à supporter pour une petite commune comme Lessines. Nous allons lancer un appel aux autorités supérieures. »

Les mesures d’économies budgétaires devraient être arrêtées en octobre ou novembre. En attendant, toutes les hypothèses sont à l’étude. « Dire que la réduction du personnel ne fait pas partie des possibilités serait mentir. La progression de la masse salariale est d’environ 1,5 % par an. En une mandature, six ans, elle augmente dont de 10 % sans qu’une personne supplémentaire soit engagée! C’est évidemment très lourd à supporter dans les conditions actuelles. Lessines n’échappe pas aux difficultés financières des communes.»

Les syndicats en attente

Le bourgmestre assure que si licenciements il doit y avoir, ils se feront sur base de critères objectifs et que l’information officiellement sera réservée en primeur aux travailleurs et organisations syndicales.

Voilà qui devrait quelque peu rassurer les représentants permanents, en attentes d’informations officielles. Pascal Douliez (CGSP) et Claire Delobel (CSC) ont tous deux eu vent des rumeurs internes. «Je ne me fais pas d’illusion, s’il y a tant de fuites, cela va arriver d’un moment à l’autre, commente le premier. Je suis certain qu’en Hainaut occidental, nous ne sommes qu’au début des années noires dans les Villes et CPAS. Les pouvoirs locaux payent toujours les crises économiques avec un effet de retard. Nous le voyons au CPAS de Peruwelz, aussi à Tournai même si ça se fait de manière plus pernicieuse. Et bien sûr à Ath, mais là, ils ont au moins eu le courage de mettre carte sur table en disant: «on vire parce qu’on n’a plus de fric». Après, les critères de sélection n’ont pas été honnêtes. Nous espérons plus de clarté ailleurs.»

Claire Delobel ne dit pas autre chose: «Nous espérons disposer d’une analyse transparente de la situation et des alternatives possibles. Qui est concerné ? combien de postes ? Quelle réorganisation des services ? Car des licenciements, et surtout la manière employée, laissent toujours des traces y compris dans le personnel qui reste et le service aux citoyens. Nous savons que toutes les communes rencontrent des difficultés, mais il faut analyser toutes les pistes, et surtout éviter les licenciements à la tête du client comme ailleurs. À Lessines, une concertation régulière était en place auparavant. Depuis la nouvelle mandature, nous avons poursuivi le travail avec le CPAS, mais nous n’avons pas encore eu de contact avec le nouveau bourgmestre. »

2 Commentaires sur “Revue de presse : « Licencier pour boucler le budget? »

  1. Cindy Ghislain says:

    Que la commune arrête de toujours accuser l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de tous les maux! Précisons quand même que l’Hôpital ne coûte pas un million comme annoncé, mais 450 000€…
    S’ il y a des soucis financiers et des menaces de licenciement, c’est à cause de la mauvaise gestion des deniers lessinois et des mauvais choix opérés depuis plusieurs années! Et d’ailleurs, comment peut-on penser à se séparer de membres du personnel et en même temps prospecter pour acheter de nouveaux bâtiments (qui seront à ajouter à la longue liste des bâtiments communaux inoccupés et/ou qui tombent en ruines…) alors qu’on se plaint de ne plus avoir suffisamment d’argent?

  2. Huysman Olivier says:

    Si les salaires représentent 38% du budget, il reste toujours 62% où il faut puiser pour faire des économies. Il faut pour cela éviter les dépenses inutiles ou exagérées. Ce que certains échevins ne font pas.

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