Plan RAVel : 10millions € supplémentaires pour réaliser les 300 km manquants

Communiqué de presse

PLAN RAVeL

 

10 millions € supplémentaires pour réaliser  les 300 km de RAVeL manquants

 RAVeL_logo

17-07-2015

 

A l’occasion des 20 ans du RAVeL, Maxime PREVOT, Ministre wallon des Travaux publics et de la Santé, a présenté son Plan RAVeL. En dégageant 10 millions € supplémentaires, portant le budget dédié au RAVeL à 32 millions d’ici 2019, le Ministre veut améliorer qualitativement ce réseau de voies lentes (balisage, entretien, asphaltage,…) et réaliser les 300 km de chainons manquants prioritaires.

 

  1. Plan RAVeL

 

Le réseau du RAVeL est constitué actuellement de 1.400 km dont 700 km sur d’anciennes lignes de chemin de fer désaffectées, 675 km sur des chemins de halage et 25 km sur des chemins forestiers (carte en annexe).

 

Pour le Ministre Maxime PREVOT, le RAVeL revêt un intérêt très particulier. Au-delà de mettre en valeur le patrimoine ferroviaire et hydraulique, ce réseau de voies lentes est tout d’abord un réseau de modes doux, créateur de lien,  accessible à tous (familles, enfants, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, cyclistes, …) et qui permet de (re)découvrir les bienfaits pour la santé de la marche à pieds et du vélo.

 

Le Ministre des Travaux publics et de la Santé a donc décidé de mettre en place un Plan RAVeL qui vise deux objectifs :

·       développer le réseau RAVeL par l’aménagement des 300 km de chainons prioritaires manquants en Wallonie. L’objectif est d’atteindre 1.700 km de RAVeL en 2019 ;

·       rendre ce réseau accessible à tous par l’amélioration de la qualité du réseau existant.

 

Afin d’atteindre ces objectifs, le Ministre Maxime PREVOT a décidé de dégager 2,5 millions € supplémentaires tous les ans pour la politique du RAVeL durant les 4 prochaines années. Au total, ce sont donc 32 millions € qui seront consacrés à la politique du RAVeL jusqu’en 2019.

 

Grâce à ce budget complémentaires, voici les 3 axes de mesures qui seront mises en œuvre :

 

1.   Extension de l’infrastructure RAVeL (en annexe):

 

Ø  Aménagement de courts tronçons manquants souvent inférieurs à 2 km sur des sections existantes du RAVeL ;

Ø  Aménagement de chaînons manquants permettant de développer des itinéraires cyclables de longue distance. Particulièrement sur les trois itinéraires internationaux qui traversent la Wallonie :

1.   la Meuse à Vélo ;

2.   l’EuroVélo 3 : Saint Jacques de Compostelle – Trondheim (Norvège) ;

3.   l’EuroVélo 5 : Londres – Brindisi (Italie).

 

2.   Amélioration qualitative de l’infrastructure RAVeL :

 

ü  Asphaltage de pré-RAVeLs existants ;

ü  Entretien extraordinaire du réseau existant dont notamment de ses ouvrages d’art ;

ü  Pose de signalisation directionnelle afin d’assurer la continuité des itinéraires cyclables de longue distance, notamment dans la traversée des zones urbaines, et qui précise l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ;

ü  Pose de bornage kilométrique afin de faciliter le repérage des usagers et les interventions des services d’urgence.

 

3.   Développement social, économique et environnemental

 

ü  Soutenir le développement du vélotourisme en Wallonie au travers de l’aménagement, l’équipement et la signalisation du RAVeL et la signalisation des itinéraires cyclables de longue distance à vocation touristique ;

ü  Accroître la promotion du RAVeL.

 

 

  1. Retombées économiques du réseau RAVeL

 

Pour le Ministre Maxime PREVOT, le RAVeL doit également permettre un développement économique local grâce au vélotourisme.

 

Voici quelques chiffres présentés en avril 2014 lors du colloque Wallonie cyclable et qui concernent nos voisins directs.

  • Au Pays-Bas, en 2011, 289 millions € ont été dépensés par les touristes à vélos.

•     En France, le vélotourisme représente 2 milliards € de chiffres d’affaires et 16.500 emplois.

•     En Allemagne, près de 2,5 millions d’Allemands prennent chaque année 15 jours de vacances à vélo, ce qui représente 9,2 milliards € de chiffres d’affaires, 186.000 emplois et 22 millions de nuitées.

 

Avec un réseau de voies lentes que d’autres pays nous envient et qui est traversé par trois itinéraires internationaux, la Wallonie a tous les atouts nécessaires pour permettre également un développement économique local grâce au vélotourisme. Ainsi la Communauté germanophone a déjà fait part de retours très positifs de la Vennbahn, le tronçon du RAVeL qui traverse l’Est de la Belgique sur 125 kilomètres entre Aix-la-Chapelle et Troisvierges au Luxembourg.

 

Par ailleurs, à l’instar de ce qui s’envisage pour les routes, le Ministre Maxime PREVOT souhaite également développer les « liaisons de l’emploi ». Il s’agira de RAVeL qui permettront d’accéder à des pôles pourvoyeurs d’emplois (des zonings, des hôpitaux,…). Les usagers pourront dès lors les utiliser pour se rendre à leur travail en toute sécurité et en toute convivialité.

 

  1. 20 ans du RAVeL

 

A l’occasion des 20 ans du RAVeL, plusieurs actions de promotion ont été mises en place afin de valoriser ce réseau de voies lentes.

 

a)   Emissions « Les Chemins du RAVeL » sur les télés locales

 

Dans le cadre de la promotion des voies vertes wallonnes à l’occasion des 20 ans du RAVeL, 13 émissions TV sont en cours de diffusion sur le réseau de la Fédération de télévisions locales de Wallonie – Bruxelles.

 

Il s’agit, entre autres, d’évoquer l’histoire de l’infrastructure du RAVeL, la mise en valeur du patrimoine ferroviaire, l’accessibilité personnes à mobilité réduite, aux zonings, la promotion touristique du RAVeL, …

b)   Beau Vélo de RAVeL

 

Comme chaque année, la Wallonie soutien l’émission radio et TV de la RTBF le Beau Vélo de RAVel qui rassemble chaque samedi entre 2.000 et 15.000 cyclistes.

 

Cette année, l’accent est mis sur les 20 ans du RAVeL : historique des lignes et canaux, de leur reconversion en RAVeL…

 

c)   Concours photos par le Service Public de Wallonie

 

Afin d’immortaliser tous les bons moments passés sur le RAVeL, le Service Public de Wallonie organise un concours de photos.

 

Pour ce concours, 4 thèmes sont abordés : le RAVeL Insolite, le RAVeL Patrimoine, le RAVeL Tourisme et le RAVeL Famille ! (1 photo par thème).

 

Les usagers photographes amateurs sont invités à envoyer leurs photos pour le pour le 15 août 2015 au plus tard ! A gagner : 4 vélos à assistance électrique. Plus d’infos : site internet : http://ravel.wallonie.be

 

d)   Colloque sur les 20 ans du RAVeL 

 

Afin de baliser les perspectives d’avenir du réseau et de fêter dignement son anniversaire, le Ministre Maxime PREVOT va organiser un grand colloque les 16 et 17 octobre prochain à Namur.

 

Tous les acteurs des voies lentes de Wallonie seront invités tant en matière d’aménagement de l’infrastructure que de sa promotion.

Annexe 1

 

Les 300 km de chainons prioritaires manquants en Wallonie sont composés de :

 

1. Courts tronçons manquants souvent inférieurs à 2 km sur des sections existantes du RAVeL :

 

·       Ligne 98A à Honnelles : aménagement du dernier tronçon jusqu’en gare d’Autreppe.

·       Ligne 98C à Frameries : aménagement de la traversée du Pass.

·       Ligne 108 : liaison entre la fin du RAVeL et la Sambre à Erquelinnes.

·       Ligne 109 : liaison entre la fin du RAVeL et la Sambre à Lobbes.

·       Liaison entre l’Ourthe à Chênée et la Ligne 38 à Vaux-sous-Chèvremont via la construction de 2 passerelles. (Permet la liaison du RAVeL de l’Ourthe avec celui du Pays de Herve)

·       Ligne 38 : liaison entre la Gare de Hombourg et le pré-RAVeL en direction de Plombières.

·       Ligne 45 : liaison entre la fin du RAVeL et le centre de Trois-Ponts.

·       Ligne 163 : liaison entre la fin du RAVeL et la gare de Gouvy.

·       RAVeL de Meuse : aménagement du RAVeL en rive droite entre WANZE et HUY

·       RAVeL de Meuse : Liaison entre Namur et Jambes par la passerelle du Pont du Luxembourg et finalisation du RAVeL urbain namurois entre la Meuse et la ligne 142 via le quartier de la gare.

·       Liaison entre la Ligne 127 à Huccorgne, le RAVeL de Meuse à Huy et la Ligne 126 à Marchin.

 

2.    Chaînons manquants permettant de développer des itinéraires cyclables de longue distance :

 

·       Ligne 156 – Aménagement du tronçon manquant entre Chimay et Mariembourg (bouclage de l’Entre-Sambre et Meuse).

·       RAVeL de Meuse – Ligne 154 – Aménagement du RAVeL entre l’écluse d’Anseremme et de Waulsort sur la ligne de chemin de fer hors service (continuité de La Meuse à Vélo).

·       Lignes 163 et 618 : Aménagement du RAVeL entre Bastogne et Martelange, section faisant partie de l’itinéraire EuvoVelo 5, et permettant de relier le RAVeL développé dans l’Est de la Wallonie au réseau des pistes cyclables du Grand-Duché de Luxembourg.

·       Ligne 109A entre Estinnes-au-Mont et Mons. (Liaison entre le RAVeL du Borinage et la Botte du Hainaut)

·       Ligne L87 entre Lessines et Flobecq

·       RAVeL de Meuse : Aménagement du tronçon de contournement du halage entre Ombret et l’aval du Pont d’Engis. (Continuité de La Meuse à Vélo)

·       RAVeL de l’Ourthe : réalisation de plusieurs chaînons manquants entre Comblain-la-Tour, Hamoir et Bomal et entre Hotton. L’objectif est de relier LIEGE à DURBUY pour la fin de la législature

 

3.   Asphaltage de pré-RAVeL existant :

 

·       Ligne 98 à Boussu-Dour : aménagement d’un tronçon non asphalté d’environ 500 m.

·       Ligne 141 entre Seneffe et Nivelles et à Genappe.

·       Ligne 48 entre Waimes et Saint-Vith (pour terminer la Vennbahn).

·       Ligne 45A entre Worriken (Butgenbach) et Bucholz (Bullange).

·       Ligne 47 entre Aubel et Oudler (Burg-Reuland).

·       Ligne 38 entre Melen, Herve et Hombourg.

·       Ligne 44A entre Stavelot et Spa.

·       Ligne 147 entre Sombreffe et Ligny avec liaison jusque Fleurus et Tamines (RAVeL de Sambre).

 

4.   Réfection de chemins de halage :

 

·     La Haute Meuse entre Namur et Dinant

·     Le canal Charleroi-Bruxelles entre Seneffe et Ronquière

·     Le Canal de l’Espierre (frontière française – Escaut)

 

Annexe 2 : Historique et état des lieux du RAVeL

 

a)   Définition du RAVeL:

 

Le mot RAVeL est l’acronyme de :

Réseau                  liaisons Est-Ouest/Nord-Sud relie villes, villages, …..

Autonome              par rapport au réseau routier

Voies                     chemin de fer, voies vicinales, halage,  …

Lentes                    piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite, cavaliers

 

b)   Longueur du réseau

 

Le réseau du RAVeL est constitué de 1.400 km dont 700 km sur d’anciennes lignes de chemin de fer désaffectées, 675 km sur des chemins de halage et 25 km sur des chemins forestiers.

 

c)   Aujourd’hui, le RAVeL c’est :

 

Une infrastructure de mobilité douce :

·       destinée aux usagers non motorisé,

·       accessible à un très large public (personnes à mobilité réduite, …),

·       qui favorise les déplacements quotidiens,

·       qui encourage les déplacements de loisirs,

·       vecteur du vélo-tourisme.

 

Mais aussi …

·       la préservation de couloirs écologiques,

·       la redécouverte du patrimoine wallon,

·       la convivialité et le partage de l’espace public,

·       la pratique d’une activité physique bonne pour la santé

 

Des infrastructures utilisées pour constituer le réseau :

1.   Lignes de chemin de fer désaffectées,

2.   Lignes de tramways vicinaux désaffectés,

3.   Chemins de halage et de service le long des voies d’eau et des lacs de retenues,

4.   Itinéraires de liaisons (chemins agricoles, forestiers, de remembrement, voiries communales à faible trafic).

 

d)   Historique et contexte international

 

En octobre 1995, Michel Lebrun, Ministre de l’Aménagement du Territoire et des Travaux Publics, lance officiellement le programme RAVeL en Wallonie.

 

Ce programme s’inscrit dans un mouvement européen de création de voies lentes dont la Wallonie fut pionnière. Ainsi en mai 1997 s’est tenue à l’Abbaye de Val-Dieu (Aubel) les « Premières Rencontres européennes du Trafic lent et des Chemins du Rail ». Lors de celles-ci, il a été décidé de fonder l’Association Européenne des Voies Vertes (AEVV). L’assemblée constituante de l’AEVV s’est tenue à Namur le 8 janvier 1998. Les statuts ont été signés par 17 représentants d’institutions (dont la Région Wallonne) et d’associations de plusieurs pays européens.

 

L’AEVV a lancé le 12 septembre 2000 la Déclaration de Lille dont le souhait est la création d’un « Réseau Vert Européen » réservé aux usagers non-motorisés, combinant majoritairement des voies vertes permettant des itinéraires continus de grande distance et un maillage local pour le déplacement et les loisirs.

 

A cette occasion la Définition internationale des Voies Vertes y fut arrêtée : Voies de communication autonomes réservées aux déplacements non motorisés, développées dans un souci d’aménagement intégré valorisant l’environnement et la qualité de la vie, et réunissant des conditions suffisantes de largeur, de déclivité et de revêtement pour garantir une utilisation conviviale et sécurisée à tous les usagers de toute capacité.

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