Le retour des cloches à l’église Saint-Pierre

73 ans après son bombardement par l’armée allemande le matin du 11 mai 1940 (deuxième jour de la guerre), l’église décanale St Pierre fait l’objet d’une des dernières restaurations en Wallonie pour les dommages de guerre. Le chantier touche à sa fin….enfin !  A l’intérieur, les autels « provisoires » en bois contre-plaqué, installés à la hâte lors de la réouverture au culte après la reconstruction de l’église en 1952….ont fait place à de nouveaux socles et autels pour les statues et reliquaires et notamment  la grande chasse de St Mansuète (second patron de la ville) et récemment restaurée.  Les nouveaux fonts baptismaux sont également arrivés, une œuvre moderne de plus de 2 tonnes. Les grandes orgues de la manufacture Thomas de Francorchamps (qui vient de terminer le chantier des grandes orgues de la cathédrale de Monaco) et qui avaient été installées en dommages de guerre en 1989 avaient été réduites au silence en raison du chantier. Elles résonneront dès cette semaine. La cloche de volée, la seule ayant survécu au bombardement, avait été démontée elle aussi et devenue silencieuse. Le beffroi à l’intérieur du clocher doit également être démonté. Les bases de l’église St Pierre, au niveau de la tour, remontent à l’an 1075 et le vieil édifice a été classé un peu avant sa destruction en 1940. Les travaux consistent d’une part à réintégrer dans la tour un beffroi pour 4 cloches de volée. Le « bourdon » actuel de 1,2 tonne y reprendra place et à ses côtés 3 nouvelles cloches de 900 , 800  et 400 kg. Elles viennent de rentrer dans l’église et proviennent de l’atelier d’Annecy en Savoye où elles ont été fondues.

Une date à ne manquer sous aucun prétexte et donc à inscrire dans votre agenda: lundi de Pâques 1er avril 2013, 10h30, en l’église décanale Saint-Pierre à Lessines, messe solennelle de bénédiction des nouvelles cloches Caroline-Philippine, Catherine-Françoise et Ferdinanda-Maria, ainsi que du nouveau mobilier en pierre. Présidé par l’évêque de Tournai Guy Harpigny, cette cérémonie est un évènement qui vient clôturer le dossier des Dommages de Guerres de l’église de Lessines, suite à l’incendie causé, le 11 mai 1940, par quelques obus incendiaires allemands… Les cloches sonneront officiellement pour la première fois, en compagnie de l’ancien bourdon Françoise-Joséphine (202 ans et 1.400kg…), le dimanche de Pentecôte, 19 mai, vers 10h15… Plus de trois tonnes et demie qui s’ébranleront au sommet du clocher de St Pierre !

Un très long dossier que j’ai pu remettre en circuit comme échevin du patrimoine en 2002….73 ans après sa destruction par l’armée allemande, l’église décanale St Pierre vient de retrouver une dernière partie des dommages de guerre. Les 3 nouvelles cloches ajoutées au « Bourdon » existant redonneront de la couleur au centre-ville pour les grandes manifestations historiques de notre cité et bien sûr pour les grands moments liturgiques. Que vive notre patrimoine, témoin de notre histoire à tous et pierre vivante de l’Eglise!

Oger

3 Commentaires sur “Le retour des cloches à l’église Saint-Pierre

  1. Dufrane Nadine says:

    Ce que Lessines a vecu, ce jour, on ne le reverra plus. Quel bonheur de savoir, que bientot, on aura la chance d’entendre ces cloches. Merci pour le travail accompli, merci !

  2. Gérald DECOSTER says:

    Le bourdon de l’église décanale Saint-Pierre à Lessines ne pèse pas 1,2 tonnes mais bel et bien, approximativement, 1,4 tonnes (comme très bien repiqué dans mes textes plus bas)… quant au classement de l’église, je crains fort qu’il ne soit intervenu après le bombardement. A ajouter encore que les cloches vienne de Sevrier, près du lac d’Annecy, en Savoie, de la prestigieuse fonderie Paccard… Rendez-vous le 19 mais sur le parvis Saint-Pierre pour la première sonnerie officielle…

    • Yves Wicquart says:

      Bonjour Gérald,
      J’ai eu, un jour, ton adresse mail. Mais je l’ai perdue.
      Si tu reçois ce message, pourrais-tu me contacter à l’adresse suivante :
      yves.wicquart@gmail.com
      Je voudrais te parler de Sébastien de Tramasure.
      Merci à toi,
      Yves Wicquart

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